vendredi 21 juin 2013

Suivi des compétences du socle

J'ai essayé cette année d'élaborer un outil de suivi pour noter mes observations sur les compétences des élèves (cf items du socle commun). Après beaucoup d'essais et de tâtonnements, j'ai arrêté mon choix à un double système : une feuille collective qui me permettra d'avoir sous les yeux tous les élèves, associée à une feuille individuelle  (conservée dans un classeur après les feuilles collectives, ou carrément ailleurs, je n'ai pas encore décidé). L'an prochain, ces fiches seront dans un classeur, mais je commence à regarder du côté des tablettes, pour voir s'il en existe une qui pourrait me permettre d'avoir ces fichiers sous forme numérique.



Fiche collective 6e
Fiche collective 5e

Lorsque je serai avec les classes entières de 6e, ou les demi-groupes de 5e, j'aurai sous les yeux mon classeur avec toutes les photos des élèves (sur deux ou trois pages), avec les compétences à observer en colonnes.

La feuille individuelle permettra de noter en fin de 6e les acquis repérés sur la feuille collective (acquis qui seront également notés dans le LPC), idem en fin de 5e, et éventuellement sur les deux autres niveaux.
Feuille individuelle de suivi
Cette feuille individuelle permettra également de noter mes observations suite à la fréquentation du CDI en dehors des séances ou pendant des clubs : développement durable, sensibilité littéraire, implication dans des projets collectifs. Ainsi, en fin de collège, je pourrai fournir aux PP de 3e une liste des compétences observées. Et si d’aventure le LPC disparaissait, je n'aurai rien perdu.


L'élaborer m'a obligée à tenir compte des compétences du socle dans ma progression, à prendre davantage conscience des compétences mises en œuvre pendant mes séances.


Tous les objectifs documentaires
Voici le tableau que j'ai rédigé avec la synthèse de toutes les compétences documentaires mises en œuvre en 6e et 5e. Je le distribuerai dans les dossiers de rentrée des collègues.

En 6e, les élèves auront toujours leur dossier individuel avec le détail des activités (voici celui de l'an dernier, celui prévu l'an prochain n’est pas terminé), mais les 5e n'en auront plus, c'est moi qui conserverait leurs fiches dans mon classeur, elles ne seront plus distribuées en début de séance.

Maintenant que j'ai décidé de ne plus toucher à ces tableaux, je vais pouvoir les imprimer, coller dessus les photos, reporter les compétences observées cette année en 6e et 5e, remplir le LPC... et ranger mes piles...

vendredi 7 juin 2013

Un bac à albums à hauteur d'ado

Suite à notre participation cette année au projet 123 albums, j'ai réalisé que mettre les albums dans un "bac à albums" traditionnel (autrement dit au ras du sol, parce que adapté aux petits) n'est pas la solution la plus efficace pour faire passer le message : "Ados, vous pouvez lire des albums" !
Le tout nouveau bac à albums, pas encore décoré.

J'ai donc acheté un 3e bac à BD et j'ai mis les albums dedans.

J'ai ensuite recyclé le fameux "bac à albums" en bac à BD pour les séries, ce qui du coup a permis d'alléger les deux autres bacs à roulettes qui commençaient à être vraiment pleins.
Pour aller chercher Cédric, Lou, ou Tom Tom et Nana, les élèves seront toujours prêts à se plier en quatre !
Le bac à albums recyclé en bac BD (séries)

jeudi 6 juin 2013

Ceci est du bazar !


Toute l'année, mes piles de livres non couverts ou à enregistrer se sont retrouvés sur les tables des élèves, par manque de place et de temps pour tout faire. Du coup, les élèves ne pouvaient pas trop savoir si c'était une table thématique pour eux, ou la table de bazar de la prof. Dans le doute, en général, ils n'y touchent pas.

Les livres sur présentoirs et les nouveautés peuvent être empruntées, ce n'est pas de la déco.

Le dernier numéro des magazines est à lire sur place, les autres sont sous les volets en plastique qui se soulèvent, et peuvent être empruntés.

 Ces codes implicites sont-ils clairs pour les élèves ?

J'avais déjà des pancartes "Vous pouvez les emprunter". J'ai décidé de créer des étiquettes pour mettre sur mes piles de bazar. Et j'ai rajouté des bulles de couleur "Dernier numéro reçu" au-dessus des magazines.

Du papier noir ardoise autocollant collé sur des planches
de bois, et des vraies craies pour changer les messages.

Crayon spécial craie qui ne s'efface pas,
pour les messages laissés à l'année.


Essai de clarification
Ancien système



Je pensais pouvoir me féliciter : maintenant, tout est clair !!

Et puis la semaine dernière, un élève de 6e m'a demandé innocemment: "Madame, c'est vous qui récupérez les affaires perdues ?"
Juste derrière lui, un élève de 3e un peu inquiet attendait : "J'ai le droit de venir travailler l'HIDA au CDI en dernière heure ? Parce que je suis externe, et je n'ai pas l'adhésion FSE !"

Les bras m'en sont un peu tombés. Je me doutais que les codes de rangement pouvaient être obscurs pour les élèves, mais il me semblait que le rôle du CDI, le mien, la différence entre l'étude, le CDI et le foyer, ça, c'était clair ! "100 fois sur le métier, remettez votre ouvrage" comme dit La Fontaine...

Réflexe : un problème ? cherchons une solution ! Comment donc clarifier davantage mon rôle ? Technique de l'autruche spéciale fin d'année : afin de ne pas finir l'année démoralisée, je vais faire semblant de penser que l’expliquer 10 fois en début de 6e, puis faire des séances pédagogiques avec toutes les classes pendant 4 ans devrait suffire pour le plus grand nombre... Ils m'appellent la prof du CDI, que diable, il doit bien y avoir une raison ! Peut-être qu'il faut juste que je décoche des compétences pour ces deux élèves : autonomes (7) ? manifestent de la curiosité et de l’intérêt (5) ?
Ouf, sauvée, je vais pouvoir me consacrer à essayer de faire diminuer la hauteur de mes piles...

samedi 1 juin 2013

"Madame, vous en avez un autre comme ça ?"

Hier, un élève m'a posé cette question. Je me suis demandé si l'on pouvait résumer nos objectifs dans les projets lecture par "donner envie à un élève d'ouvrir un 2e livre, juste après en avoir terminé un". Et si ce raccourci fonctionne, alors pour savoir quelles actions ont le plus de chance de fonctionner, on peut se demander ce qui fait qu'un livre nous donne envie d'en reprendre un autre.

Couverture de livre

Qu'est-ce qui fait qu'on reprend un livre, juste après en avoir terminé un ?
- on a ri, on a pleuré, on a été bousculé, on a appris des choses : on a eu du plaisir à ressentir ces émotions, et on en veux encore !
- on a vécu une aventure qui nous a fait tout oublier, et on a hâte de retrouver cette sensation d'évasion
- on a déjà un autre livre à la maison, il n'y a qu'à tendre la main
- on sait où l'on peut en trouver, on ira demain.

Qu'est-ce qui fait qu'après avoir fermé un livre, on n'a pas envie d'en commencer un autre ?  
- il nous a ennuyé, on ne lui a trouvé aucun intérêt
- il était trop difficile, le vocabulaire était trop éloigné de notre vocabulaire familier, l'intrigue était trop difficile à suivre : pas envie de revivre ces difficultés
- on l'a lu parce qu'on était obligé, mais là, maintenant, on préfère faire autre chose
- on n'en a pas d'autres sous la main, d'ailleurs on ne sait pas trop où aller en chercher, alors tant pis

Pas besoin de mettre en place des machines à gaz pédagogiques. De toute façon, si vous voulez durer, ménagez-vous ! Des petits gestes simples et renouvelés feront l'affaire.
Nos collègues de lettres se chargent de leur donner les clés de notre langue, les clés de l'écriture. De notre côté, montrons-leur à quoi tous ces efforts servent, lisons-leur des beaux textes courts, de la poésie, donnons-leur les clés des lieux de lecture pour les rendre autonomes, montrons-leur la diversité des écrits, multiplions les occasions de vivre des expériences de lecture réussies, celles qui leur feront dire : "Vous en avez un autre comme ça ?".

A la veille des vacances, et après une année bien remplie, j'avais envie de simplification. Je range mon bureau, mes idées. Alors, que la solution pour les faire lire ne soit pas si simple... on verra ça plus tard. Pour l'instant, je laisse décanter. Et je savoure tous les beaux souvenirs de l'année. Comme cet élève de 6e à qui on explique que des personnes sont venues lire avec eux des albums, et qui s'exclame : "Moi, je veux la grand-mère."
Quel beau métier !