mercredi 14 décembre 2016

Marcher Droits !

Ah, la question des droits !

En formation, on donne plein de bonnes idées à nos collègues de disciplines. Il faut faire créer, afficher, diffuser, faire du média scolaire, enregistrer, filmer, diffuser...
Alors on a plein de propositions de publication de travaux d’élèves sur le blog du collège, et plein d'élèves qui viennent avec tout plein de demandes super sympas... mais pas franchement dans les clous. Et qui c'est qui passe pour la méchante ?
copyleft
Petit labyrinthe : saurez-vous en sortir ?
Qui n'a pas entendu "si on respecte la loi, on fait plus rien !"
Et ensuite, de notre côté (enfin, plus maintenant évidemment, puisque je ne fais plus de séances sur ces sujets. Les demandes d’intervention sur ce type de thématiques sont évidemment assez rares...), bref, on peut imaginer que de notre côté, on a répété aux élèves qu'il faut respecter les droits d'auteur, citer ses sources, faire attention aux images qu'on utilise, aux photos qu'on prend.
Genre, l'empêcheuse de tourner en rond. Ceci dit, sur les droits à l'image, les élèves sentent bien qu'on a un petit peu raison de leur dire de faire attention à eux.

Je suis intervenue en réunion pour faire un point des obligations de diffusion des travaux d'élèves.

C'est vrai que certaines choses sont dures à avaler : autorisations parentales pour tout affichage même au CDI, tout enregistrement même si on ne diffuse rien. J'ai pas chauffé l'ambiance...
L'exception pédagogique est mal connue. Ils pensaient être hors la loi quand ils étaient en fait plutôt pas mal. Parce que c'est pas si dur, de respecter la loi !
La connaître, d'abord, et s'organiser au niveau de l'établissement.

Donc tout chaud sortie du stage des collègues doc du 28 (merci les filles, j'ai bien fait de vous enquiquiner avec toutes mes questions ! Et j'ai pas fini...), j'ai mis au clair mes connaissances, fait pas mal de remise à niveau, et sorti quelques padlets pour mes collègues. Ils sont dans leur rubrique d'esidoc.

Il y a :
- un rappel des droits (auteur, image) et les conséquences en classe (consultation, réutilisation dans des travaux). Ce padlet a été pensé pour pouvoir servir aussi en classe avec les élèves
- l'exception pédagogique pour une diffusion en classe
creative commons
Faut que je me lance aussi !
- l'organisation prévue au collège pour la diffusion des travaux d'élèves (avec un mini volet "formation des élèves", que j'espère réussir à étoffer...). Je ne suis pas mécontente de mon idée de faire apposer à la fin de chaque article du blog une indication des règles concernées par l'article, et les conditions de leur respect.

jeudi 8 décembre 2016

Suivez le guide !

Et hop, un petit guide de recherche !
Après 20 ans passés à rédiger tout un tas de documents d'accompagnements qui n'ont jamais servi à personne, mais qui étaient prêts au cas où... j’arrive enfin à m'en servir !
Joie !


Mes arguments de vente : 


- On explique rapidement l'objet final du travail, les objectifs travaillés et évalués, et on distribue le guide. On dit "Vous n'avez qu'à suivre les étapes. De toute façon, les consignes orales, vous ne les écoutez pas, alors là, tout est écrit, top départ !". Le fait de suivre toujours le même déroulé de recherche, avec des documents de travail qui se ressemblent, fait gagner un temps fou (pas la première fois, évidemment, mais à force, ça va être terrible !). Et du temps, les collègues n'en ont pas à revendre !

- On peut obliger les élèves à passer par certaines étapes qu'on a un peu trop perdues de vue : les dictionnaires, les livres documentaires, les magazines, esidoc aussi. Et les collègues, ils ont vu comme moi qu'Internet pour les recherches, bof bof... On en revient, comme dit l'autre !

- On peut imposer le document de collecte (papier en 6e, traitement de texte en 5e, framapad collaboratif en 4e) pour que les élèves s’approprient les documents qu'ils consultent, et éviter un simple copier-coller. Le passage par l'étape "on imprime le doc de collecte", ça gâche du papier, mais c'est INDISPENSABLE ! Faites confiance à une normande qui a arrêté de vouloir économiser du papier et de l'encre... On imprime, on stabilote ! A l'ancienne, oui Madame !

- Comme ils cochent des cases, on voit tout de suite où ils en sont. Et ça, quand on a tout d'un coup des tas de classes qui passent au CDI sur la même période, avec des recherches toutes différentes, et bien on est content d'avoir un document de suivi avec des cases cochées, pour voir d'un coup d'oeil ce que la classe va faire aujourd’hui...


Les défauts du système :


- C'est pas moderne ! C'est sûr, c'est pas beau ! J'ai essayé la consigne infographique avec le logiciel à la mode, ça en jette davantage, mais ça n’apporte rien aux élèves. Finalement, ils préfèrent nous voir gesticuler pour leur raconter le projet.
Mon mari m'a suggéré de rajouter une consigne bidon à chaque fois, mais pas la même. Genre cherchez Charlie, pour aiguiser leur attention et leur appétit. "Quand vous avez fini, serrez la main de votre voisin", ou "Si Internet patine, levez-vous et faites des extensions pour vous détendre". Suggestion retenue. A adapter aux collègues...

Vieux livres
Mais c'est pas possible, des livres, des stabilos, des vieux guides de recherches...
Pourquoi pas des post it, pendant qu'on y est...
- Pour un projet qui concerne 2, 3 ou 4 classes, pour 2, 3 ou 4 heures (par exemple 16h en 5e en demi-groupes de physique, 12h d'EMC 4e), cela demande 1h pour bloquer des créneaux et pas mal de concentration : Pronotes pour l'emploi du temps de la classe, googleagenda pour le planning CDI, GRR pour le planning de la salle info (celle qui donne sur le CDI, évidemment, 14 postes en plus des 8 du CDI, ne bavez pas, un CDI 2016 digne de ce nom, messieurs-dames des conseils généraux, ça a des ordi pour une classe. Sinon, c’est une  bibliothèque pour les loisirs).
Parfois il faut que les heures de cours soient consécutives. Parfois il faut prévoir des heures d'études réservées pour que les élèves avancent le travail avant le cours suivant, sinon, les projets seraient refusés, ils prendraient trop d'heures de cours.
Je pense sérieusement à négocier 1h de récup par projet mis en place (puisque je ne rattraperai pas 1h pour 1h). On nous a enlevé les heures CDI qui étaient bien pratiques pour planifier à l'année les apprentissages, d'accord, mais il faut quand même prendre en compte que le revers de la médaille, pour un "plus" pédagogique, c'est un "moins" pratique ! Et il vaut mieux ne pas avoir d’élèves dans les pattes à ce moment là !

- Les heures d'étude réservées, c'est chaud à gérer ! Comment on fait, quand on a réservé une heure en fin de journée à des 4e pour terminer un padlet, et qu'un prof demande le créneau pour un autre projet ? On est à peu près sûr que personne en 4e ne sera présent ce jour-là à 15h30, mais on leur a quand-même dit que c'était OK... Quelle est la priorité ? (La solution, je dirai qu'elle est dans des études dignes de ce nom, où des élèves peuvent avancer un travail documentaire, mais c'est un autre débat !)

Les guides du moment

(détail sur le projet physique ici)
guide de recherche
"Ma première grille" en 6e

 

Document personnel
Exposé en 5e, 2h en physiques
Guide de recherche
Exposé en 5e, 3h en physique (j'ai changé depuis, cf autre article)
Guide de recherche
Recherche simple en 5e, 1h de cours d'art pla
Guide de recherche
4e en français, pour préparer des exposés oraux.
On plie la feuille en deux, ça fait une pochette !

Document personnel
4e, l'organisation se corse ! 

Bilan


Quand ça roule, les projets sur un niveau, avec ce petit guide tout moche, c'est tout à fait satisfaisant pour l'apprentissage d'un démarche de recherche.
Évidemment, on n'a pas le temps d'expliquer les notions info-doc. Ces activités, c'est de la "mise dans le bain" immédiat. A force d'être balancés à la flotte, ils finiront par apprendre à nager !
Mais c'est ça ou rien. Donc c'est un moindre mal. De toute façon, j'ai fini par me faire à l'idée que mon fonctionnement, maintenant, ça va être du moindre mal.

Je vais essayer de prévoir un logo "Coup de pouce méthodo" pour dafont, l'insertion de page, l'ancrage des images... Et soit je rassemble tout le monde devant un ordi le moment venu, soit je fais de l'individuel, mais les élèves sauront que là, il leur manque un truc pour avancer, et que Zorro va arriver !

https://infotrack.unige.ch/ : un site comme celui-là, cela peut nous aider à passer des bulles de méthodo rapidement en début de séance (à condition d'avoir un vidéoproj, je sais, je suis décidément bien veinarde). C'est du concentré, et ça à l'air efficace. Deux qualités que doivent avoir nos séances désormais : concentrées, et efficaces !
A vos vitamines !

samedi 3 décembre 2016

Culture numérique et EMI : un MOOC-maison pour mes collègues

(Allez, un article un peu technique, pour montrer que je ne fais pas que bouger des chaises et des tables de place...)

Depuis l'an dernier, j'ai lancé en tant que référent numérique un MOOC-maison pour diffuser des infos info-doc, EMI et numériques à mes collègues. Cela m'a permis de communiquer un peu sur l'EMI, puisque personne ne leur en parle en formation, et qu'au collège, ce type de sujet n'est pas vraiment à l'ordre du jour des réunions.
J'ai repris les liens et les outils dans la rubrique professeurs d'esidoc.
En préambule des messages, je glisse toujours incidemment le fait que c'est eux maintenant les titulaires de cette formation aux élèves... Petite vengeance mesquine et bien ridicule.
Les MOOC, c'est fun ! (je sais, c'est un peu facile)

Voici par exemple les liens que je leur ai envoyés dans l'étape 7 du MOOC-maison "EMI : algorithme, bulle de filtre, désinformation".

"Pour ceux que ces sujets intéressent et/ou ceux qui seront amenés à en parler aux élèves dans le cadre de l'EMI, voici quelques références que j'ai trouvées à la fois intéressantes et assez simples, si vous débutez sur ces sujets dont on parle de plus en plus."

Faut-il craindre les algorithmes ? Dominique Cardon, Professeur de sociologie à SciencesPo / Medialab revient sur les méthodes de calcul des données et leurs conséquences sur l'École. (vidéo 10 min)

Bulle de filtres : principe de fonctionnement et manipulation par les sites commerciaux (vidéo très courte et accessible aux élèves)
http://info.arte.tv/fr/quand-le-web-nous-enferme-dans-notre-bulle

La désinformation sur les réseaux sociaux, chiffres
http://www.numerama.com/politique/209475-elections-us-sur-le-web-la-desinformation-a-ete-plus-partagee-que-linformation.html

Sur les réseaux sociaux, ce n'est pas tant les algorithmes que les choix des utilisateurs qui créent la bulle de filtre.
http://rue89.nouvelobs.com/2015/05/08/lalgorithme-filtre-les-posts-facebook-amis-259081

Et un article qui interpelle les médias de presse traditionnelle : "et vous, vous ne créez pas de bulles de filtres, peut-être ?" A lire deux fois, c'est dense.

mercredi 30 novembre 2016

Après la place des chaises, la place des tables !!

Avant la table, aucun lecteur !
Un prof-doc, ça déménage un peu, parfois...
Vendredi dernier, on a déplacé des tables, j'en ai récupéré une en réserve plus petite, et du coup, après 1h de manutention, je me suis retrouvée avec une petite table au milieu du CDI.
Je la mets où ?

Et bien, une fois placée devant la grille de l'entrée, là où je mets les affiches des projets en cours, j'ai eu la surprise de voir les élèves s’arrêter à la récré, et regarder les infos !!
Et oui, on ne lit pas une affiche scotchée sur une grille, par contre si il y a une table avec des prospectus, ou un cahier pour s'inscrire... on s'arrête, on y pose les mains, on lit les infos.

Demandez-vous si vous-même, à la bibliothèque par exemple, vous vous arrêtez devant les panneaux d'affichage !

Une astuce vraiment toute bête, à essayer si vous vous désespérez comme moi que personne ne lise vos infos !!

vendredi 25 novembre 2016

Recyclage des boites de mouchoirs

Le magazine des petites sorcières a changé, on est toutes déçues (j'aurais bien mis "tous déçus", mais il faut bien reconnaître que mes élèves garçons n'ont pas repéré le changement de formule !...), c'est moins bien pour les collèges, c'est indéniable !
Pour autant, l'abonnement n'est pas encore terminé, et avant d'en trouver un autre en remplacement (des idées ? sachant qu'on a déjà Julie), il fallait trouver le moyen de mettre les petits romans détachables à disposition.
C'est chose faite, mes Z s'en sont chargé ce midi. Quel talent, ces petites mains ! Les mini-livres sont super, les lettres devant, nettement moins. Prochain club, on apprend à faire des belles lettres pour les affiches !
Photo prise au CDI

Les boites de mouchoirs vides, on s'en sert aussi pour faire les boites de récupération des crayons usés, dans les salles de classe. Ce midi, d'autres Z en ont fabriquées :
Photo prise au CDI

Document personnel
Le fichier est à télécharger en cliquant sur l'image

Et des nouvelles du front :
Semaine en or ! Plein de projets qui se lancent, lecture ou rech doc, des guides de recherche pour tout le monde (j'en reparlerai). Des 5e, des 4e, des liaisons cm2-6e. Des coachs numériques de plus en plus nombreux et motivés (il faudra que je fasse un point là-dessus, c'est hyper intéressant, l'accueil de ce projet par les élèves et les collègues). Des promesses de ne pas refaire pareil l'an prochain sur certains projets qui se montent sans apports EMI carrés. C'est le bonheur ! Je savoure, je savoure...

samedi 19 novembre 2016

Reine du monde !!!

"Bonsoir,
Nous aimerions te faire part de notre projet de reconduire le travail réalisé avec les élèves de 4e sur les libertés mais qui n'interviendrait pas tout de suite. Serais-tu libre Jeudi 24 Novembre vers 15h30 pour que nous puissions en parler ? A demain"

"Salut,
J'envisage de faire des exposés en 4E sur le thème de la peinture réaliste et impressionniste.
Est-ce que je pourrais demander tes services pour une séance de méthodologie sur la recherche internet  (je crois qu'on avait déjà fait ça, une fois) ? Merci"

Ou comment deux petits emails peuvent vous donner une sacrée patate d'enfer ! (il parait que c'est un oxymore. Ou alors une antithèse, mais un peu métaphorique. Je n'essaierai pas de départager mes relectrices...)

Un sacré bon petit roman, au passage !

jeudi 17 novembre 2016

Des raisons d'espérer !

Comme à chaque fois que je fais venir mes "invités-lecture" bénévoles (21 cette année), pour 15 j de lecture avec les élèves, je suis reboostée.
Que ça fait du bien de voir le CDI rempli d'élèves qui en redemandent, et d’adultes ravis qui font des compliments sur les élèves, leur niveau de lecture, leur politesse, leur gentillesse, leur intérêt.

Alors pour me donner du coeur à l'ouvrage pour la journée de demain (7h d'étude, 1h d'ouverture le midi, 1 club), voici mes pensées positives de fin de semaine (je m'y suis faite, au yoyo, je maîtrise de plus en plus !).

Les choses positives


- Les coach numériques : c'est parti, et si j'ai tardé à rédiger les documents d'autorisation parentale, les doc de création des adresses email, de compte twitter, du site internet pour les élèves... c'est de ma faute, eux sont demandeurs depuis la rentrée. Donc demain deux élèves de 4e segpa viennent créer une vidéo pour exploiter les photos prises en sciences (expériences sur la tectonique des plaques), ils apprendront à faire un scénario, à faire le montage, ils devront respecter les droits à l'image, et enfin ils apprendront à le publier sur le site que j'ai créé spécialement pour les élèves.
Créneau : heures d'étude ou midi, selon les classes et leurs dispo, sur la base du volontariat.

- Atelier de parole et d'écriture (du genre "Ici, on cause et ça fait du bien") sur invitation de l'infirmière. On va réunir les élèves qui ne vont pas bien, les haut potentiels en souffrance dans leur classe, les différents qui se font embêter... "Toute la misère du monde", dirait Yannick Jaulin... Ils vont vider leur sac, on va leur lire des extraits de roman (on a déjà commencé, ils sont demandeurs), ils vont causer avec l'infirmière et s'ils le souhaitent, écrire avec moi.
Créneau : heure d'étude, sur la base du volontariat. Heure libérée pour toutes les classes un mardi sur deux à 15h30 pour permettre la concertation des enseignants.

- Visite de la bibliothèque du quartier pour toutes les classes de 6e.
Créneau : un mix de mes heures Vie de classe quinzaine, les heures d'étude, et les heures des profs qui accepteront. Je viens de les solliciter. Pour les élèves, c'est obligatoire.

- Heures d'étude réservée à la classe par le professeur qui a donné une recherche à faire, un exposé ou une fiche de lecture à terminer. 
Créneau : heure d'étude des élèves, sur la base du volontariat.

- Heure de lecture encadrée par la troupe de bénévoles : je vais le proposer aux collègues de français, s'ils souhaitnet que je fasse venir des invités-lecture pour que les élèves puissent démarrer la lecture d'un roman un peu difficile, et se faire aider de manière conviviale, comme ce qu'ils ont vécu en 6e avec les albums. 
Créneauheure d'étude des élèves, sur la base du volontariat.

- Groupe "sauvegarde des abeilles". Un de nos surveillants est apiculteur, un de nos collègues EPS s'est inscrit à la formation apiculteur proposée par l'EN, les abeilles meurent, donc on va parrainer une de ses ruches, manger son miel, faire des recherches et des déplacements sur site. Un beau projet qui me plaît beaucoup, et je suis contente que le surveillant soit partant. 
Créneau : heure d'étude des élèves, sur la base du volontariat. On a trouvé un créneau où il y a assez de surveillant pour libérer notre apiculteur maison, mais... il n'y pas d'élève en étude. Bon, on va mieux regarder les emplois du temps...


Bilan positif ?


Chouette ! Action Ouverture culturelle OK, action Travail personnel OK, action Numérique et EMI... bon, un peu moins OK pour l'instant, je vous l'accorde. Mais ça va venir, hein ?!

Vous dites ? On voit souvent "sur la base du volontariat" ? Ah, vous croyez ? C'est pas faux, mais je vous assure, tous les élèves vont vouloir parrainer une ruche, écrire des poèmes, publier des articles en respectant des contraintes légales et techniques, venir terminer un travail en restant au collège après leurs cours, ou venir lire un roman avec des personnes à la retraite. Là, c'est pas moi qui suis mauvaise langue !

Pas d'images ce soir, pas le temps, je file retrouver mes collègues autour du beaujolais nouveau, autant pour qu'ils ne m'oublient pas que pour boire un coup, deux coups... Je suis à pied, au cas où vous me trouviez irresponsable...
Bon beaujolais à tout le monde, et bon vendredi !

Lendemain qui chante !
Quelques heures plus tard, un peu moins claire, mais toujours doc, je rend hommage au beaujolais ! Mes bénévoles seront les bienvenus pour venir lire L'île au trésor ou d'autres romans pendant le cours de français d'un collègue, 4 collègues de 6e ont déjà dit OK pour la visite à la bibli sur leur heure de cours, j'ai 3 RDV pour préparer des EPI, un ancien élève veut absolument venir faire son stage de PE au CDI, et j'ai découvert qu'on pouvait être né quasi le même jour que moi... Je pars au boulot, et oh, et oh !

dimanche 13 novembre 2016

Beaucoup d'élèves au CDI, les statistiques sont excellentes ! Et si on les faisait parler un peu plus...

A ceux qui seraient tentés de dire qu'il y a plein d'élèves au CDI cette année, et que c'est chouette, qu'ils ne voient vraiment pas pourquoi je me plains (ben oui, j'ai du mal à prendre sur moi...), j'ai envie de communiquer ces quelques chiffres, qui permettent de comparer ce qui est comparable.

Les statistiques d'un CDI, c'est comme le dark web.
Si on regarde sous la surface, on voit pas mal de trucs un peu louches...
L'an dernier sur l'année 2015-2016 :
- 437h de cours EMI-CDI (308h seule et 129h avec collègues)
- 34h de projets culturels, sorties bibli ou rencontres au collège
- 440 h d'ouverture pour les élèves de l'étude
- 3000 passages (c'était un score, on était à 2000 avant la mise en place du CCC), concernait 443 élèves (73% des élèves)
- 341 élèves venus plus d'une fois (56%)

Cette année, sur la première période septembre-octobre 2016 :
- 47h de présentation du CDI (32h seule et 15h avec collègues, uniquement 6e collège et classes de la segpa)
- 112h d'ouverture pour les élèves de l'étude
- 1000 passages sur heures d'étude, concerne 308 élèves (54% des élèves)
- 180 élèves venus plus d'une fois (32%), dont 50 plus de 4 fois

Nous avons à peu près fait 1/4 de l'année. Si l'année continue à ce rythme, j'aurai 4000 passages à la fin de l'année (whaou, du jamais vu), 188h de cours (deux fois moins qu'avant la réforme), mais toujours 180 têtes différentes, avec 50 habitués.
S'il est vrai que statistiquement, je fais entrer beaucoup plus d'élèves sur les heures d'étude, ce sont par contre toujours les mêmes. Ce qui ne va pas changer si je ne vois pas davantage de classes pour faire des cours (et pas pour prêter la suite des Max et Lili).
Logo de la pétition lancée par la profession en juin 2015.
Certains nous avait reproché de crier avant d'avoir mal...

Mais non, je ne suis pas agacée de voir toujours les mêmes 50 élèves, ça fait quand-même 2 classes ! Et en plus, je n'ai plus à les évaluer de rien du tout, de quoi je me plains, franchement !

vendredi 4 novembre 2016

Vive la physique et les profs de physique !

Mes deux profs de physique sont mes chouchous du moment.

PREMIER PROJET SCIENTIFIQUE  : une table au CDI avec une énigme.

Le premier est arrivé un jour avec une boite et une consigne. Mes "Z" lui ont créé une table spéciale Enigme scientifique. Et depuis, on a déjà vidé 5 fois l'urne des réponses !
Notre première énigme, une expérience amenée à devenir pérenne
Malheureusement, on n'a que des réponses démoralisantes, inspirées davantage par la magie que par la réflexion scientifique ! Le collègue les a toutes gardées, il m'a dit qu'il allait les coller sur un "mur de la désespérance pédagogique", tout en me disant de manière gourmande qu'il avait déjà une idée pour après... De mon côté, je vais choisir la pire (le choix va être cornélien !) pour exposer un exemple de ce qu'il ne faut PAS faire : ne pas déchirer un bout de feuille, penser à mettre son nom, faire une vraie phrase et ne pas se contenter d'un mot dans un coin de feuille...
A gagner ? Des fraises Tagada, en nombre différent selon la qualité de la réponse :
- bonne réponse : 1 fraise ou bien davantage selon la taille de l'équipe qui a réfléchi et la qualité de la réponse
- bien écrit, sur une vraie feuille et pas un bout de page déchirée : une fraise en plus !
- pas de nom : ben, pas de fraise, évidemment...
La recette du mois : des fraises pour donner la pêche !
Sincèrement, je ne m'attendais pas au succès gigantesque de l'énigme ! Les élèves ne se lassent pas de chercher, même après 15j de vacances. Ils sont revenus aussi acharnés à trouver la solution.
Cependant, devant la pauvreté extrême des démarches (et le souk autour de la table aux récrés) on a décidé d'une stratégie :
- on a prévu de rajouter progressivement des indices/aides. Aujourd’hui, on a mis : "Vu vos phrases, on préfère autant que vous fassiez un dessin !!"
- on a essayé de modeler les consignes de manière à les obliger à réfléchir vraiment, et pas à essayer de deviner
- on a créé un règlement (du genre pas plus de 3 élèves autour de la table, parce que cela devenait n’importe quoi)
Et on espère au fil des énigmes créer des habitudes de réflexion, de lecture de consignes, de collaboration entre eux (un paquet de tagadas, ça se partage !).


DEUXIEME PROJET SCIENTIFIQUE

Des exposés sur 2 ou 3h en 5e, avec des demi-groupes, pendant que l'autre demi-groupe fait une manip impossible à faire en classe entière.
Du coup, je vais réussir à passer le BA-ba de ce que je faisais l'an dernier en 5e. Une classe travaille sur des scientifiques (ils n'ont à leur disposition que des tableaux les représentant, pour les obliger à utiliser la recherche inversée d'images), et les 4 autres classes ont des questions de type "D'où vient la lune".
Explications sur ce nouvel article, plus détaillé.


1er enseignement tiré de ce projet en gestation :


Le collègue qui a 4 classes m'a fait une remarque étonnante : "Mais tu crois que l'administration va bien vouloir ?" "Ben pourquoi ils ne voudraient pas ?" "Parce que ça donne l'impression que je veux me débarrasser de mes élèves."
Et oui, est-ce qu'on s'est posé la question de savoir si nos collègues avaient des scrupules à ne pas prendre leurs classes entières et à nous faire travailler "à leur place" ? J'ai expliqué que c'était maintenant comme ça que c'était prévu, je dois intervenir sur leurs cours (je collabore, comme ils disent), et pendant ces activités, les élèves travaillent à la fois la matière du collègue, mais aussi les parcours, l'EMI en l’occurrence.
Rassuré, il a tout de suite rebondi, en précisant "et puis de toute façon, c'est pas comme s'ils ne faisaient rien, dans pronotes, je mettrai les compétences travaillées."
Il va nous falloir être très psychologues (en plus de "collaborateur d'EMI") pour que les collègues trouvent légitimes de nous laisser leurs élèves. Là où je pensais qu'il ne voulait pas trop perdre des heures de cours, il y avait en fait la peur de passer pour un "mauvais" prof, et de m'exploiter pour son confort.

Deuxième enseignement : 

Depuis la rentrée, j'ai entériné sans scrupules trois formules que j'avais évoquées sur ce blog, et qui sont vraiment pertinentes (bien plus que les heures CDI des temps anciens) :
- Le cours à la place d'un prof, en stage ou absent. L'heure de cours n'est pas annulée, elle change juste d'intervenant. Lundi, un des profs de physique est en stage. Je prend donc la classe entière pour commencer le projet, et mettre en place les apprentissages info-doc qu'ils devront utiliser lors des heures de recherches suivantes en demi-groupe (recherche image inversée, choix des "bons" sites dans google avec la question des types d'auteurs et de leur légitimité à parler de sujets scientifiques, beau titre avec dafont, capture d'écran). On pourrait imaginer que ces heures soient considérées comme des "heures d'enseignement", et donnent lieu à récupération. Mais ma position est de ne récupérer ces heures que si je dépasse 6h d'intervention de ce type, cf ce billet.
- Quand je n'arrive pas à trouver ce type d'heures, je crée en toute bonne conscience une heure d'étude obligatoire liée au projet, pour ne pas grignoter trop d'heures aux collègues. Par exemple si j'ai besoin de 3h pour la recherche doc, mais le collègue que de 2h pour la manip. C'est aussi une "heure d'enseignement", elle n'est pas facultative pour les élèves, ils en ont besoin pour la réalisation du projet et l'acquisition de compétences. Dans Pronotes, ma principale adjointe indique "EMI-CDI" en transformation de l’heure d'étude. On pourrait mettre "vie de classe" mais ce serait moins lisible, ou créer un cours "projet physique".
- Je crée à l'occasion des heures d'étude avec priorité à une classe. Ils ont une fiche de lecture à terminer, une recherche à faire ? J'accueille en priorité les élèves de cette classe, si c'est prévu avec le collègue qui a donné le travail, ou si je suis impliquée dans le projet (si ce sont les élèves qui me l'apprennent au hasard d'une rencontre sous le préau, comment dire... et bien ils vont voir à la vie scolaire si j'y suis....). Si des élèves profitent de leur priorité, je me consacre à eux, je ne vaque pas à mes autres occupations. S'ils préfèrent aller au foyer, en étude, ou partir chez eux, je ne vais pas les chercher. Je ne pourrai de toute façon pas encadrer toute la classe. Et ce ne sont pas des heures d'enseignement au sens propre, ce sont des recherches encadrées, des aides au travail personnel. Pour ce projet en physique, je prioriserai une heure d'étude pour ceux qui n'auront pas eu le temps de terminer sur les heures de physiques dédoublées.

C'est pas beau la vie ?
Bon week-end !

Ouf, ça va aller mieux !

lundi 24 octobre 2016

Soyons positive !

Bilan en blanc et noir, et conclusions.
Le verre est-il à moitié plein, ou à moitié vide ?

FATIGUE PHYSIQUE ET TEMPS LIBRE


J'ai moins mal au dos, je suis moins fatiguée, j'ai trié tous les placards à la maison, mon bureau est resté classé, j'ai lu tout un tas de livres rien que pour moi (des Agatha Christie à la chaîne, il faut faire une transition, quand-même !). Et je suis beaucoup plus disponible pour mes deux filles, notamment pour préparer la suite des études de ma grande. Et ça, c'est que du positif.

Comme notre ministre m'a rappelé que je n'ai pas à effectuer le suivi et l'évaluation des élèves de mes collègues, j'ai arrêté les conseils de classe, l’évaluation, j'ai remisé les photocopies sur le socle, je ne remplis plus le cahier de texte. Et ça c'est que du positif pour mon temps libre...

OCCUPATION DU TEMPS DE PRESENCE


Le CDI a été ouvert quasiment toutes les heures, au grand bonheur des élèves qui n'ont pas trop envie d'être en étude. Pour les élèves, c'est que du positif, ils sont ravis. Par contre, je ne sais pas comment interpréter : "Madame, vous faites que des études cette année, c'est tranquille pour vous !" Est-ce qu'ils comprennent que ce qui est du temps libre pour eux est pour moi un travail ? Pas sûr, d'autant que j'ai l'air aussi ravie qu'eux...

Comme j'ai un grand pied dans la vie scolaire, étant présente toutes les heures sous le préau pour accueillir les élèves de l'étude, je vois de plus près le fonctionnement du CCC, et je vois bien qu'on n'est pas du tout dans la même logique. Les surveillants sont contents quand il n'y a pas trop de bruit en étude, même si les élèves ne font rien. Ils sont satisfaits quand ils restent calmes en étude de groupe, même s'ils ont fait semblant d'en avoir besoin. C'est pour moi tout à fait inacceptable, insuffisant, et anti-pédagogique. Je vois mieux cette année les différences de point de vue : je veux que les élèves soient curieux, actifs et apprennent des choses, les surveillants veulent qu'ils se fassent oublier, et le CPE essaie de gérer son équipe et court partout. Tous les surveillants font de tout, alors que je suis persuadée qu'on aurait intérêt à avoir des surveillants spécialisés en étude de groupe, ou au foyer...  Quand je le propose, on me répond que 2h d'étude de groupe, c'est le maxi pour un seul homme, c'est hyper plus fatiguant qu'une étude classique. Merci, je le sais bien, j'en fais 30 par semaine... (Hou là, tout ça en gras, ce serait le point noir de l'année ?? A réfléchir, et je verrai si je retire mes billes du CCC si ça n'avance pas.)

J'ai passé mon début d'année sur pronotes, à chercher les heures d'absence des collègues. J'ai réussi à glaner des heures en 6e pour leur montrer le plus vite possible tout ce qu'il y a à leur montrer. Je n'ai donc pas plus de retard que l'an dernier. Mais cela m'a convaincu qu'une heure quinzaine au début de l'année avec les 6e, comme c'était prévu au départ, ce serait tout à fait insuffisant. Et m'a convaincu aussi de l’intérêt d'une vraie organisation, et pas de la débrouille. Entendre leurs "On est obligés ? Pourquoi on peut pas aller au foyer ?" ne met pas en joie...

Les 4e-3e sont beaucoup sollicités par les collègues pour utiliser des outils numériques. J'ai pu observer qu'ils s'en servent plutôt bien (le signe, c'est si je suis agacée ou pas en les observant quand ils sont sur ordi...). J'ose penser qu'ils ont comme bagage les séances EMI-CDI des deux dernières années. J'ai eu le nez fin en utilisant padlet avec toutes les 4e l'an dernier, il a été tellement montré en formation que tous les collègues le font maintenant utiliser.
Donc cette année, la disparition des heures de formation info-doc ne va pas trop se faire sentir. Quid à l'avenir ?

J'ai fait mon premier acte de résistance. Quand les 6e sont arrivés avec des travaux informatiques à faire sur leurs heures d'étude, j'ai dit non aux élèves (stupeur et consternation), et j'ai envoyé un email aux collègues pour expliquer que je n'avais pas encore eu le temps de voir le règlement des ordinateurs avec les classes, que les élèves n'avaient pas encore intégré les règles de vie du CDI, et qu'il n'était pas question de les mettre sur les ordi sur leurs heures d'étude en autonomie, et ce avant un sacré bout de temps. Si ils voulaient que les élèves aillent sur les ordi, il fallait les emmener avec eux en salle info. (J'ai hésité à mettre ce paragraphe en "gras-verre à moitié vide", mais en fait, j'avoue que ça m'a fait assez plaisir, ce petit email...).

PEDAGOGIE


Côté pédagogie, j'ai en projet un travail en 5e en sciences physiques (2 ou 3h, selon le prof, en demi-groupes) pour placer quelques techniques de traitement de texte et traitement d'image. Il n'y a pas d'heures de groupe en 5e, et cela leur permettra de faire de leur côté des manipulations impossibles en classe entière. Rien d'autre pour l'instant. Rien du côté de l'AP, des EPI, aucune sollicitation. Mais on est au début de l'année seulement, ça va venir ! Comment je ferai pour faire passer auprès des collègues qui courent déjà après les heures que les élèves doivent apprendre un chouïa avant de faire, je ne sais pas encore...

Du côté de la Segpa, autant de projets que l'an dernier, les élèves comme les profs sont demandeurs. Ils sont contents, et me le disent. Leur soutien est indispensable pour mon moral.



CONCLUSIONS

Année de rodage, avec des moments parfois difficiles à vivre, à accepter, des moments de doute. Notamment parce que les emplois du temps sont faits pour éviter les élèves en étude (si les heures étaient harmonisées sur la semaine, on aurait 5 classes en étude chaque heure, ce serait ingérable), et que je vois à longueur de semaines les mêmes élèves : les demi-pensionnaires qui prennent le bus pour retourner à la campagne, et que leurs parents n'autorisent pas à aller faire des virées en ville en attendant leur bus. Pas vraiment mon idée de la mixité sociale au CDI.

J'ai des idées pour l'an prochain, cependant. Je ne veux pas abandonner les côtés positifs : ma fatigue (convenons que j'en faisais trop, et que je n'ai plus 20 ans ! Il faut que je trouve un rythme tenable les 20 prochaines années), et l'ouverture du CDI aux élèves qui ont des vrais travaux documentaires, numériques à faire, et qui sont quand même mieux avec moi qu'avec les surveillants, même s'il y a des ordi dans les salles d'étude...
2016, idéal pour recharger ses batteries
Un CDI ouvert, soit, mais un CDI dont ils savent se servir ! Donc il faut que je trouve le moyen de concentrer les acquis méthodo de base sur quelques projets à pérenniser et pas aléatoires. Il faut aussi qu'on s'assure que les études soient accueillantes et bien foutues (pour éviter tous les effets pervers et indirects sur le CDI et mon fonctionnement, cf mes billets sur le CCC).
J'ai pris des idées chez Lilian (qui a expérimenté des heures quinzaine "projet CCC" sur tous les niveaux, avec priorité d'accès aux salles spécialisés, qui me semblent un bon point de départ à la conciliation) et chez Sandra (dont les idées et l'optimiste sans faille me font du bien). Je suis en train de finaliser une idée d'organisation à proposer pour l'an prochain, pour améliorer la prise en charge du travail personnel (de plus en plus numérique, donc je me sens concernée, tant les voir faire des bêtises sur ordi me hérisse le poil !). Je vais prendre quelques jours de vidage de cerveau, avant d'essayer de formaliser ici ces pistes.

Bonnes vacances à tous ! Trouvons le meilleur équilibre, pour nous et nos élèves. Et mettons (toutes) nos espérances dans la formation EMI future de nos collègues... Mais si, elle va venir...
Logo du nouveau MOOC EMI
Euh, pourquoi une île déserte ???

vendredi 21 octobre 2016

Un fauteuil pour la presse écrite (en attendant la tablette avec le wifi. Ou pas...)

Suite de mon billet sur la place des chaises (http://clairementdoc.blogspot.fr/2016/06/la-pedagogie-passe-aussi-par-la-place.html)

J'ai chargé mes Z de m'aider à trouver une autre disposition, et on a enfin trouvé la solution pour mettre le fauteuil à côté des magazines d'actualité.
ça n'a pas traîné, le fauteuil a été occupé toute l'après-midi, façon "je m'assois, je tend le bras, je lis".

Je vais prendre un abonnement à Mon quotidien, plus facile que l'Actu. J'ai testé les deux sur quelques semaines, et j'ai vu que même les 4e-3e vont vers le plus simple. C'est mieux que rien.
(J'ai dû attendre la 2e demi-heure pour faire la photo. Quand j'ai dit "vous pouvez prendre un jeu", l'élève s'est enfin levé du fauteuil, et j'ai pu prendre la photo. En arrière plan, l'awalé sauveur des fins d'heures.)
Photo prise au CDI

vendredi 14 octobre 2016

Un classeur manga

Cela fait très longtemps que je me dis qu'il faudrait un classeur pour présenter les séries de mangas. Elles sont dans des placards, et évidemment dans esidoc, mais un classeur, c'est davantage consulté.
Je procrastinais la création de fiches de présentation, fastidieuses à faire. Et les faire faire aux élèves, j'ai déjà essayé... 
Bref, je crois que je tiens la solution : j'en fais une toutes les semaines !
Cette semaine, j'ai choisi une série à faire découvrir, et hop, en deux copier-coller de Manga news, j'ai créé la fiche. La semaine prochaine, ce sera la première du classeur, et en fin d'année, il y aura plein de fiches dans le classeur.

Photo prise au CDI

jeudi 6 octobre 2016

Qu'est-ce que je pourrais bien publier cette semaine ?

J'ai un peu de mal à trouver des sujets à raconter. Voyons un peu ce que j'ai fait cette semaine...

Lundi, j'ai lu les 3 petits cochons à des 6e segpa volontaires, sur leur heure d'étude. La moitié de la classe seulement est venue.
Couverture de livre
Mardi, j'ai appris à jouer à l'awale à des élèves de 6e volontaires (1/3 seulement de la classe est venue sur l'heure d'absence du professeur). J'ai aussi prêté des enceintes à une collègue qui se balade de salle en salle.

Mercredi, j'ai aidé un élève de 3e à exporter un fichier son à partir d'audacity. Il publiait sur le padlet directement son fichier de travail audacity. Il n'avait pas appris à l'exporter au format son, c'est ballot ! J'ai regardé leur emploi du temps pour voir si je pouvais prendre la classe pour leur montrer à tous, et je me suis finalement dit, de la zut, le collègue n'a qu'à leur montrer.

Tous les jours, j'ai guetté sur pronotes si les 6e avaient des profs absents, pour pouvoir les prendre en plus, et leur montrer deux-trois choses. Il y a une classe que je n'ai encore vue que deux fois.
J'ai envoyé un email aux collègues pour leur expliquer qu'ils ne peuvent pas demander aux 6e de venir terminer des travaux informatiques, puisque je n'ai pas encore expliqué le règlement des ordinateurs, et qu'au rythme où je vais, ils peuvent attendre Noël...

J'ai appris qu'il ne faut pas faire utiliser les smartphones des élèves, ils peuvent porter plainte s'ils tombent malades à cause des ondes (STP, Thibaut, surtout ne dis pas à tes parents que tu as enregistré le fichier audio pour l'anglais avec ton téléphone, parce que le micro du CDI ne marchait pas !). Mais j'ai aussi appris qu'on pouvait utiliser lirel'actu.fr pour faire lire l'actu gratuitement aux élèves grâce au wifi de l'établissement. Allez comprendre... De toute façon, il vaudra mieux qu'ils regardent les 3 magazines d’actualité qu'on a au CDI, parce qu'on n'a pas la wifi...  (arghh, je ne peux plus râler... Ce matin, je viens de lire que les adresses IP sont reconnues automatiquement, et ça fonctionne effectivement à partir du CDI. Sciences et Avenir ou les Echos auront peut-être plus de succès que moi avec mes 3 petits cochons... )

(Ah oui, hier, un élève m'a vu arriver dans la cour, et je l'ai entendu dire "c'est la dame du CDI". C'est allé plus vite que je ne le craignais !)
Qui a peur du grand méchant Loup ? (dessin de Daz)

vendredi 30 septembre 2016

Gestion des séries longues

Par manque de place, les suites de séries (romans, manga, BD) sont rangées soit dans des placards au CDI (jusqu'au tome 4), soit en réserve. Tout est indiqué dans esidoc. Il me manquait une organisation pour que les élèves puissent me les demander.
C'est chose faite, depuis que j'ai acheté à 1 Euros un bloc-calendrier 2016. J'ai enlevé les pages du début de l'année, passé un lien dans le trou, et mis au bout de mon bureau.
Et ça marche, les élèves regardent davantage dans esidoc, et s'organisent pour me demander la suite à l'avance.


Photo prise au CDI

vendredi 23 septembre 2016

Google m'en veut !

Voilà ce qui arrive quand on fait la promotion des autres moteurs de recherche aux élèves, mais qu'on utilise soi-même google...

Je cherchais des idées d'émissions littéraires faites dans des CDI, et j'étais en train d'essayer plein de mots clés différents, quand...

Capture d'écran google

mercredi 14 septembre 2016

Le 2e effet réforme !

Depuis la rentrée : 9h de cours (enfin, de présentation du CDI), 48h d'étude et 6 midis.
Et voilà le résultat : un bureau rangé ! Mes filles me soupçonnent d’avoir eu recours à Photoshop...

Photo prise au CDI

dimanche 10 juillet 2016

Veux-tu monter dans mon tableau ? Ton tableau, il est pas beau. Veux-tu monter dans mon tableau, l'est pas bien beau, mais il fait le boulot !


Fabulettes
Mais non, on ne nous mène pas en bateau !
Et bien nous y voilà ! Après discussions avec tout le monde, je pense être à peu près OK pour la rentrée. Certains projets sont déjà calés, d’autres seront à voir à la rentrée (on n'a pas tous les collègues encore, ou alors je n'ai pas osé être trop insistante avec certains).

J'ai essayé de planifier mes interventions sur un tableau à l'année, avec une colonne par semaine, pour voir ce que ça pourrait donner, et ne pas me retrouver avec tout le monde en même temps. Cela se révèle impossible à faire, je vais juste croiser les doigts pour que ça colle à peu près bien, et le cas échéant, demander un ajustement de calendrier si je suis surbookée (ah ah ah...). Je vais surtout remplir ce calendrier au fur et à mesure, pour être capable de faire un bilan en fin d'année, et éventuellement des réajustements pour l'année suivante : modif de calendrier, ou "on avait dit qu'on ferait ça, on ne l'a pas fait, attention pour l'an prochain à tenir nos engagements !".
Cassandre
ça y est, je rejoue la Cassandre, il va falloir que j'apprenne à être davantage optimiste...

J'ai dû sacrifier des choses, mais à la guerre comme à la guerre !

J'utilise plusieurs des options que j'avais déjà présentées : l'heure de vie de classe (quand le PP ne les prend pas, avec l'heure inscrite à l'année toutes les semaines), la co-intervention sur heure de cours des collègues, l'intervention seule avec des demi-groupes (ou la classe entière en cas d'absence du collègue) sur les heures de cours des collègues, et les heures d'études réservées (mais non obligatoires) pour avancer un projet.

Voici le padlet que j'ai créé pour les collègues, et mis dans esidoc, avec le tableau EMI (programmes dépouillés), la liste des projets de base prévus, mon tableau de programmation sur l'année, et les documents d'accompagnement avec notamment les notions info-doc nécessaires pour chaque projet.

Soyons tout à fait clair : ça va être génial, mais tout à fait infernal à gérer...
J'ai donc intérêt à relire mes documents 5S (cf message sur ce blog) pour ne pas devenir chèvre.
Tiens, à propos, voici mon bureau, dont le classement avait bien avancé en fin d'année :
Photo prise au CDI
Mais si, c'est classé ! Là, derrière, les deux boites "fiches à remettre" et "fiches introuvables" !

Bonnes vacances à tous, ressourcez-vous, et RDV à la rentrée pour de nouvelles aventures épiques.
J'ai une pensée toute particulière pour les collègues qui ont parlé de leurs soucis sur les listes de diffusion. Je suis atterrée par certaines situations et l’attitude de certains collègues et hiérarchies. Je n'en savoure que davantage la chance que j'ai de travailler dans mon collège. Et je relativise les états d'âmes que j'ai eu. Restons légers et relativisons aussi notre rôle auprès des élèves : si on arrive à leur donner le sourire, des espaces de liberté, à leur proposer des activités qui les sort des tablettes, des livres qui leur mettent des étoiles dans les yeux, si on leur raconte des belles histoires, qu'on leur donne des kleenex en cas de chagrin et des chokobons en cas de coup de pompe, on aura fait une partie du job. EMI, Epanouissement, Médiation, Inventivité...

vendredi 17 juin 2016

La pédagogie passe aussi par la place des chaises !

Afin de donner des arguments aux collègues à qui on assure que le CDI peut tourner sans eux, voici une petite expérience personnelle.

C'est vrai, je suis la dame qui accueille les élèves dans une pièce où on peut lire, travailler, jouer, faire de la guitare, proposer des projets, regarder des expositions. Mais cette pièce, c'est une salle de cours, même pendant la récréation. Le fonctionnement du CDI répond à des objectifs pédagogiques : autonomie, lecture loisir, curiosité, liberté, mise en confiance. Rien n'est laissé au hasard dans mon fonctionnement, ni la place des sièges, ni l'emplacement de la table d'emprunt, ni le bonjour à chaque entrée, ni les rituels de mise en route des heures d'étude.
Je suis prof, je le suis même de plus en plus.

C'est vrai, un CDI peut être techniquement ouvert par un non-prof (ceci dit, quand je vois que les surveillants n'ont pas réussi à gérer les livres, les jeux et les ordi en étude, je me pose des questions sur ce que deviendrait le CDI entre leurs mains !).
Mais il ne s'agit pas uniquement d'ouvrir une pièce. Il s'agit aussi de concevoir son organisation, afin qu'elle réponde aux objectifs, et d’avoir conscience de ces objectifs, heure après heure, pour en assurer la réalisation. Or, cela passe par de l’observation, de l'analyse, des déductions, des modifications, une évaluation. Un travail de prof, quoi !

Et ce qui est vrai pour une séance pédagogique l'est aussi pour la gestion d'un coin à bazar, un rayon moins lu qu'un autre, un magazine pas emprunté.
Photo prise au CDI
La semaine dernière, j'ai fait une expérience que j'avais déjà relatée dans un ancien billet : la place des sièges induit l'usage des documents.

J'avais mis un cube dans l'espace roman, mais c'était trop caché de mon bureau, et donc c'était l’occasion de pas mal de bazar. J'ai donc déplacé le cube, et le seul emplacement disponible était au pied d'un pilier, devant le bac à albums.
Immédiatement, j'ai vu que les élèves qui s’asseyaient là tendaient le bras vers le 1er album du bac, et le lisaient. Souvent avec la personne à côté de laquelle ils s'étaient assis. Et une semaine après l'expérience, cela s'est vérifié au-delà de mes espérances, le cube est toujours occupé, et les albums de plus en plus lus.

Il va donc falloir que je pense à changer souvent l'ordre des albums. En général, un élève lit le 1er livre qui lui tombe sous la main. Rares sont ceux qui ont la démarche d'aller chercher un document.

Photo prise au CDIDu coup, j'ai changé un peu l'espace magazines, pour mettre en valeur les 3 magazines d’actualité, que je trouve sous regardés. Comment faire pour qu'ils leur tombent sous la main ??
On verra dans les jours à venir si le nouvel emplacement permet à la presse du jour ou de la semaine d'être davantage vue, et donc lue.

jeudi 9 juin 2016

Un club lecture qui revit grâce à des invités surprise

Travail personnelJe n'arrive plus à faire vivre le club lecture. 

Il s'est transformé au fil des années en club fourre-tout, où les élèves m'aident à ranger, à tamponner, créent des vidéos (mais ne les terminent jamais, pas grave), font des exposés...
Plutôt que de me désespérer de n'avoir que 3 élèves chaque midi, j'ai abandonné progressivement le club BD, le club manga, le club lecture, et j'ai essayé de regrouper toutes les activités sur deux midis, à 12h. On ouvre un paquet de Tuc en guise d'apéritif, le temps de se répartir entre les activités.
Avec cette formule, ça marche pas trop mal. Je commence l'année avec une vingtaine d'élèves, et je termine avec 5 qui rangent les livres... En janvier, étant donné la chute progressive du nombre de participants, j'ai fini par laisser le CDI ouvert à tous, pour ne pas gâcher mon temps de présence. Du coup, j'avais une petite équipe sur des activités, et des lecteurs ravis de retrouver le CDI ouvert le midi.

Si j'arrive encore à avoir un club-CDI, je n'arrive plus du tout à faire lire les élèves en club, à leur faire faire des activités autour de livres qu'ils auraient lu, qu'on critiquerait.


Ce n'est pas un problème en soi, mais je vois quand-même que ce sont toujours les mêmes livres faciles qui sortent, et que si on veut faire sortir d'autres titres moins "vendeurs" a priori, et si on veut pousser certains élèves gros lecteurs à varier leurs lectures, on a besoin d'un cadre de médiation.
Je prête toujours beaucoup de livres, cette année deux fois plus de romans d'ailleurs que l'année dernière, et à chaque récréation le CDI est plein d'élèves qui lisent sur place. Ils lisent, mais ne veulent pas en causer, ce qui se défend tout à fait. Donc comment respecter le fait qu'ils ne veulent pas causer de leurs lectures, tout en les poussant à lire d'autres titres que ceux vers lesquels ils vont naturellement ?

Une renaissance à la Tatin


Couverture de livre
A l'occasion de la découverte d'un roman témoignage sur le harcèlement, j'en ai acheté 5 exemplaires, et j'ai invité l'infirmière à venir parler avec les élèves de ce thème, de manière informelle, un midi.
On a fait très peu de pub (manque de temps, l'affiche n'était pas prête, on n'arrivait pas à se voir) mais on a eu la surprise d'avoir beaucoup de monde (une quinzaine d'élèves dès la première fois), et que les élèves soient demandeurs pour d'autres séances. Le simple fait de dire "l'infirmière vient faire un club ce midi au CDI" a été accrocheur.

Du coup, on se voit tous les 15 jours depuis quelques semaines, le lundi après le repas. Je commence à lire un extrait à 12h45. Pendant que je lis, c'est elle qui accueille les élèves au CDI et les invite éventuellement à venir dans la salle. A 13h, l’infirmière prend le relais 20 minutes pour discuter du sujet. Je les laisse en tête en tête et retourne surveiller le CDI. Parfois, des élèves venus au CDI sans être au courant de l'activité s'invitent et passent leur porte.

C'est un peu court et frustrant, mais la pause est courte le midi, et en général elle n'arrive pas à manger ce midi-là, elle fait le sacrifice de sa pause repas.

Les livres présentés sont dans une caisse dédiée au CDI, et les emprunts sont nombreux.

L'avenir


La formule "invités-surprise" fonctionne, et nous avons d'ailleurs déjà invité l'AS. On pense à diversifier les invités l'an prochain, pour ne pas solliciter l'infirmière trop souvent, même si sa présence est très appréciée des élèves. Ils aiment discuter de sujets qui les touchent, et je la trouve plus légitime dans ce rôle que moi.

On fait le bilan dans une semaine avec les élèves, pour prévoir une reconduction l'an prochain.

vendredi 3 juin 2016

Coachs numériques

(rajout de juin 2017 : Beaucoup d'évolutions par rapport au projet d’origine. Vous pouvez retrouver l'actualisation du projet dans cette rubrique)

Parmi les dispositifs sur lesquels je compte pour m'aider à conserver une légitimité claire aux yeux des élèves, malgré la disparition de beaucoup de séances seuls avec eux, il y a celui-ci :
Travail personnel
Afin de compenser le fait que je ne pourrai plus former TOUS les élèves aux tâches info-doc, notamment purement informatiques, je vais essayer de créer une brigade de coachs numériques. Ils seront formés de manière pointue, et seront les référents dans leurs classes. Cela limitera les dégâts, je l'espère, en plus de me placer comme la référente et personne ressource sur ces sujets dans la tête des élèves.

vendredi 27 mai 2016

Les libertés en 4e, un parcours du combattant numérique !

Après 4 classes et moult débriefing, voici le bilan de nos séances sur les libertés en 4e. 
L'idée était de leur faire réaliser un padlet pour appuyer un exposé à l'oral. J'avais suggéré l'utilisation d'outils numériques collaboratifs, pour s'amuser un peu. Je remercie mes deux collègues d'EMC qui ont bien voulu s'amuser avec moi.

RETOUR SUR LES 4 ESSAIS


Clairement, la 1ère classe a essuyé les plâtres numériques !
C'était notre première expérience du padlet, on a eu "quelques" soucis de connexion. Par exemple, le lendemain, les textes écrits la veille n'étaient plus accessibles. Ben oui, il aurait fallu créer un compte pour la classe, et que les élèves soient connectés... Après quelques essais, on a opté pour la création d'une adresse laposte pour chaque classe, avec un mot de passe facile à retenir. Comme ça c'est fait pour 10 ans. Ceci dit, je me suis rendue compte après coup que pour padlet, on peut indiquer une adresse fictive, ce qui pourrait faciliter la tâche.

La 2e classe a eu les mêmes consignes, mais on était au point côté numérique.
Tout s'est donc bien passé. Mais quand on a regardé à tête reposée leurs travaux, et alors qu'on était a priori contents, on s'est rendu compte que c'était d'une grande pauvreté. Le fait de passer directement de google au padlet a créé des exposés beaux, ça y'avait rien à dire, mais vides de sens. Il fallait trouver un moyen de faire passer le sujet par les cerveaux !

Pour la 3e classe, on a présenté les consignes sous forme d'infographie.
Document personnel
On a également essayer de rendre plus concret le sujet, en les orientant vers des grands personnages dont il fallait faire le portrait et indiquer l'engagement pour une liberté. On s'est dit que ce serait plus facile de partir d'un personnage que d'une idée.
On a ensuite intégré une étape "document de collecte collaboratif" sur framapad, une lecture aux tables des recherches imprimées, et ensuite seulement la création des padlets. Le tout en collaboratif. Mais il a fallu rajouter deux heures de travail en classe.

Ce sont les élèves qui ont créé tous seuls leurs documents (cf billet) et les ont rajoutés sur les sommaires de la classe. Il ne fallait pas qu'ils aient les deux pieds dans le même sabot...
Travail d'élèves
Pour l'insérer dans un blog, bon courage ! Pour le voir en vrai
https://padlet.com/4b_mathurin/70bg46lq4qmv 

Tous les liens étaient rassemblés dans un padlet sommaire dans esidoc, donc faciles à retrouver à la maison pour continuer le travail.

Une heure d'étude leur a été réservée (cf une de mes nouvelles modalités de travail), et ils ont été nombreux à venir.

Pour la 4e classe, la seule modification a été le rajout d'une liste de documents à consulter dans l'ordre : dictionnaires papier, encyclopédie en ligne, manuels, livres doc et articles (via esidoc). Tout le monde était soulagés de ne pas être lâchés sur le net, "madame, on trouve rien, on comprend rien !"
Du coup, je vais racheter plein de livres doc et de dictionnaires encyclopédiques !

Quant aux exposés à l'oral, ça a été épique ! C'était a priori les premiers de leur existence... Il aurait fallu prévoir une 2e heure d'étude réservée pour les aider à les préparer.

Travail d'élèves

BILAN 

1er constat : le document de collecte intermédiaire a été déterminant sur la qualité des padlets, les informations nécessaires y étaient, le travail de recherche a été plus abouti, et magiquement, les élèves citent leurs sources !
https://padlet.com/4b_mathurin/Bookmarks

2e constat : l'étape de lecture des documents sur place est à conserver. Il faut les obliger à LIRE ! Et le profdis circule pour les aider à comprendre, trier.

3e constat : même en 4e, il vaut mieux les guider sur les documents à consulter, ne pas les laisser sur google tout de suite. Commencer à l'ancienne, par les dictionnaires, encyclopédies en ligne, documents papier du CDI via esidoc (livres doc, articles de magazines) et manuels.

4e constat : ils ont besoin d'être entraînés à l’oral.

5e constat : quand on prévoit une heure d'étude réservée, ils viennent. Pas tous (heureusement j'ai envie de dire, parce que gérer seule une classe entière sur les ordi, c'est pas de la tarte !!), mais ils ont été globalement sérieux et assidus.

6e constat : ils ont aimé

7e constat, le seul négatif : ce sont les meilleurs élèves qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, ce qu'il faudrait essayer de gommer. La tâche complexe était trop complexe pour les plus faibles.
D'où l'idée de la différentiation dans le cadre de ce type de travail : on pourrait créer des équipes à profil, où les plus forts seraient moins guidés, les plus faibles davantage (sujet plus facile, déroulement du travail plus détaillé, étayages plus fréquents). De l'AP, c'est ça ?


POUR UNE PROCHAINE FOIS 


Une idée m'est venue à l'écoute des groupes à l'oral. On voyait qu'ils étaient perdus, et qu'ils ne voyaient pas trop quoi dire, à part lire leurs textes. On pourrait donc les guider avec un contenu plus structuré (et les habituer à une mobilisation d'idées du même coup) :
- Où ? mettre en évidence le lieu de l'action, avec une carte
- Quand ? mettre en évidence la date
- Qui ? portrait et carte d'identité RAPIDE du personnage concerné
- Quoi ? quel événement, quelle oeuvre d'art, quel discours ?
- Vocabulaire spécifique défini : ségrégation...
- Rattachement clair à un engagement, un combat, à une notion de type "liberté de..." : MLK s'est battu pour l'égalité des droits entre les noirs et les blancs

Je pense que cela simplifierait les choses pour les plus faibles, et simplifierait aussi la présentation à l’oral. Une sorte de carte heuristique illustrée, qui pourrait même s'imaginer à la main. Du coup, exit le padlet.

Et bien, en voilà une belle activité ! Il y a eu plein de ratés, mais les collègues sont OK pour reprendre l'an prochain. On sera rodés, les documents et le déroulé sont prêts, ce sera du gâteau.
Sauf si d'ici là me vient l'idée saugrenue de leur faire tester ThingLink... Non, ça , je le réserve à la prof d'allemand. Elle a eu l'air tentée...

vendredi 20 mai 2016

Rester positive ! Garder la patate !

Non, je ne scannerai pas les extraits de manuels qui m'ont fait bondir ces jours-ci, à grands coups de "n'hésitez pas à solliciter votre professeur documentaliste pour l'exposé EPI". Oui, n'hésitez pas, je poserai mon journal pour vous aider. Ou dans un manuel de 6e : "attention à choisir un bon site". Allez les enfants, ouvrez bien les yeux !

Je préfère rester sur une bonne impression. Par exemple, sur tous les projets que les collègues prévoient avec moi pour l'an prochain ! En bas du message, quelques extraits du tableau que je suis en train de remplir avec eux, et que je diffuserai quand il sera validé par tous.

Mes collègues sont formidables, les vôtres le sont forcément aussi. Soyons forts (experts, quoi !), ramenons notamment de la progressivité, rassurons en remettant à l'honneur la lecture, les livres documentaires papier et les feutres, et restons souriants, tout va bien se passer.
Savez-vous d'où vient ce slogan ?
Un peu d’histoire avec https://fr.wikipedia.org/wiki/We_Can_Do_It!  
Retour sur la méthode :
- Faire la liste de ce qu'on fait actuellement tout seule, et voir à quelles disciplines et programmes on pourrait le rattacher
- Sacrifier ce qui peut l'être
- S'appuyer sur quelques disciplines (et pas collègues ! pas de copinage dans mon système, c'est trop facile, et pas du tout démocratique pour les élèves), en listant quelques projets qui ont déjà lieu, et sur lesquels on peut s'appuyer. Obtenir l'accord de principe des collègues, en spécifiant les compétences EMI et une progressivité. Ne pas attendre une réunion plénière où on mettrait les pieds dans le plat : "et alors, maintenant, qui fait quoi ?"
- S'appuyer sur quelques collègues qui nous donnent la patate, aiment bien causer pédagogie, refaire le monde et débriefer sur les activités passées, pour nous aider à réfléchir et débroussailler le chemin. Et qui acceptent d'entendre la doc pleurnicher sur son sort, puis se regonfler à bloc, puis repleurnicher... Merci à vous tous, courageux samouraïs qui osez passer la porte du CDI par tous les temps !
- Présenter ensuite le tableau déjà bien rempli en réunion plénière, en indiquant les cases qui restent vides, les points d'interrogation, et indiquer que si les collègues veulent que ces compétences soient vues... et bien... "qui fait quoi ?"
- Ne pas faire peur avec un tableau trop éloigné des connaissances des collègues. Pensons que l'EMI est pour la plupart une découverte. Si on leur sort les beaux tableaux EMI qu'on voit fleurir en ce moment, avec des intitulés qui ne reprennent pas les programmes, qui ne sont pas rangés pareil, et qui ont 15 colonnes, gageons que notre message aura du mal à passer sereinement ! On peut peut-être attendre 2 ou 3 ans pour ces tableaux, et proposer un tableau double entrée simple : j'enseigne telle matière, dans tel niveau, regardons dans UNE case ce que la profdoc propose que je prenne en charge. Ouf, soulagement dans la salle !

Prévoir des issues de secours :
- Si un projet ne respecte pas la progression prévue, on n'y participe pas. Si les élèves viennent au CDI l'avancer, et qu'ils n'y arrivent pas, ne pas les aider ("demande à ton prof"). Je l'avoue, je ne suis pas une très gentille dame du CDI.
- Si personne ne veut rien faire finalement le moment venu... non mais des fois, vous n'essayeriez pas de me briser le moral, là ? Et bien ça ne marchera pas, parce que rien qu'avec les projets suivants, je fais mieux qu'aujourd’hui toute seule ! 

Extraits de mon tableau magique, avec des projets déjà tous testés et validés :
- EMC 6e : exposé à la main format A3, individuel, sur le droit des enfants. Lecture de livres doc, choix d'une illustration, texte documentaire sur l'illustration, texte narratif sur le choix de l'illustration, slogan. Pas d'ordi !!
- SVT 6e : compte rendu photo (libre office dessin) de la sortie de début d'année dans la cour intérieure du collège, avec prise de photos, récupération, insertion, réduction sans déformation, mise en page. Pas de recherche doc !
- Français : exposé sur un auteur, individuel A4 à la main. Recherche doc dans dictionnaires et livres du CDI (cf esidoc) + recherche simple d’illustrations dans google image, copie dans un logiciel de TT, mise à la bonne taille, impression, découpage, collage. Vous avez vu, on mélange les difficultés, mais pas trop !
- EMC 5e : exposé à la main, format A3, en équipe, sur la discrimination (à partir d'articles de presse trouvés sur google actualité, avec analyse du fait divers, explication à l'oral du problème soulevé. On rajoute la référence à la loi). Capture d'écran de l'article pour mettre un extrait en illustration de l'exposé.
- EMC 4e : exposé avec outils numériques collaboratifs et document de collecte (framapad + padlet), sur les libertés. Compte rendu détaillé à venir. On a déjà testé.
- Physique chimie 5e et 4e : compte rendus d'expériences scientifiques, prise de photos lors de l’expérience, mise en page dans libre office dessin (en équipe de deux en 5e, puis avec des outils collaboratifs en 4e pour la répartition du travail dans l'équipe)
- en court de calage : petites recherches simples en langues, dans les livres doc en 6e, puis sites Internet ensuite. Pourquoi pas une carte thinglink à partir de la 4e avec des commentaires audio préparés en cours mais enregistrés à la maison, et une étude des outils de traduction en ligne. Mais riend 'ambitieux, des recherches d'1h, avec un demi-groupe, pendant que l'autre fait de l'oral avec le collègue, par exemple.

Et vous avez vu ? Pas d'EPI, pas d'exposition à monter dans une salle qu'on n'a pas, pas d'intervenant extérieur à aller chercher à la gare... Oubliez la presse, c'est pas vendeur, juste efficace pédagogiquement. Rien de nouveau, finalement, sauf qu'enfin, je ne les ferai pas seule. Des réalisations simples, qui seront affichées sur mes fils à linge avant d'être réunis en livres géants pour une consultation par tout le monde. Et bien sûr, ils auront été photographiés pour être mis en ligne par mes coachs. 

Je ne vous ai pas parlé de mes coachs numériques ? Et bien ce sera pour la prochaine fois.